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Page:Esquiros - Paris ou les sciences, tome 1.djvu/135

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vons reconnaître que le génie humain a aussi ses révélations, et croire avec Moïse, le plus ancien des géologues, que l’aurore du règne végétal a devancé le jour des premiers animaux créés.

Les premiers animaux qui paraissent dans les terrains ardoisiers ne montrent encore qu’une organisation très simple. Ils n’en ont pas moins laissé leur trace sur le fond évanoui de leur époque ; beaucoup d’écrivains qui travaillent à faire de même pour l’avenir n’y réussiront peut-être pas aussi bien que ces mollusques et ces crustacés. C’est au reste une belle leçon que nous donne la nature, en faveur de l’inaltérabilité du style, dans ces incrustations d’êtres, dont la forme a dominé la matière, au point d’exister plusieurs milliers de siècles après elle.

Un savant estimable, M. Cordier, chargé de l’enseignement saignement de la géologie au Muséum d’histoire naturelle, préside à la conservation et à l’accroissement de ces fossiles.


III. — Rapports de la géologie avec l’embryogénie.


La puissance productive de la nature se montre à nous sous deux faces identiques, la création et la génération des êtres.

Selon les anciens, le monde est sorti d’un œuf[1],

  1. Les Égyptiens ne représentaient l’éternel auteur des êtres sous la figure d’un homme qui tenait un sceptre, et de la bouche duquel sortait un œuf. Cet