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Page:Esquiros - Paris ou les sciences, tome 1.djvu/15

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fin, le mouvement d’expansion de ces trois termes qui se reproduisent l’un l’autre, rentre, comme nous l’avons déjà dit, dans l’orbite de la puissance créatrice.

Il résulte de ces idées générales que l’histoire proprement dite doit poser ses bases dans l’histoire naturelle. La géologie, qui nous révèle l’origine des choses à la surface de notre planète ; l’embryogénie qui raconte les mouvemens de l’organisme humain, durant la période occulte des formations intra-utérines ; l’anthropologie comparée, qui rattache l’existence des races humaines à la vie même du globe ; la physiologie du cerveau qui relie les fonctions matérielles de cet organe au développement des facultés de l’âme ; — toutes les sciences doivent désormais répandre sur l’étude de la civilisation leurs imposantes lumières. Envisagé d’un certain point de vue, notre ouvrage n’est qu’une première application de ces sciences naturelles à la philosophie de l’histoire. Dieu nous garde de rejeter une telle interprétation : nous serions trop heureux d’avoir commencé dans ce livre un ordre de recherches, qui, bien conduites, doivent aboutir, si nous ne nous abusons pas, aux découvertes les plus imprévues. Jusqu’ici ces sciences si graves, avaient d’ailleurs laissé en dehors celle qui devait servir un jour à les compléter toutes, la science des faits comparés. Déjà nous nous croyons en droit de proclamer cette vérité, fruit de quelques études consciencieuses : il existe une relation intime entre l’univers physique et l’univers moral ; une sorte de plan commun trace d’avance la direction des sociétés