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Page:Esquiros - Paris ou les sciences, tome 1.djvu/239

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plantée d’arbres, se serait rejointe au jardin par une passerelle jetée entre les deux rives de la Seine. Aujourd’hui il n’y a guère d’espérance que ce projet avorté soit jamais repris, le terrain de l’île Louviers étant vendu à des entrepreneurs qui vont y bâtir des maisons.

Retournons au Jardin des Plantes : quelques essais moins ambitieux, mais d’une exécution plus facile, doivent améliorer très prochainement l’état de la ménagerie. La cage des singes va être vitrée : ces frileux habitans se trouveront ainsi préservés des pluies et vents du nord qui leur sont mortels, surtout pendant l’hiver. Le système actuel de treillage en bois qui a pour inconvénient de masquer la vue des animaux renfermés dans les parcs, sera remplacé bientôt par des barrières en treillis de fer, dont l’effet doit être nécessairement moins lourd et moins confus à l’œil. Il ne tiendra qu’au spectateur de croire les daims, les cerfs, les alpacas, les chèvres en liberté. Ces demi-captifs s’apercevront moins eux-mêmes des limites de leurs domaines, en découvrant autour d’eux un horizon de verdure plus étendu. Si simples et si modérés que soient ces embellissemens, l’administration du Muséum ne pourra les réaliser que peu-à-peu : l’argent manque. Le budget annuel, qui est de 480 000 fr., permet bien d’entretenir l’état présent du Muséum : mais il ne favorise guère les innovations. On sera donc obligé de s’adresser aux Chambres pour les grands travaux d’accroissement, et les Chambres épargnent fort, en pareil cas, la bourse des contribuables. Les améliorations pratiques ne devront point toutefois se