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Page:Esquiros - Paris ou les sciences, tome 1.djvu/294

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LE
MUSÉE D’ANTHROPOLOGIE.

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1. — Histoire naturelle de l’homme.


Nous avons au Muséum tout l’univers et toute la création sous nos yeux : les mollusques, les insectes, les crustacés, les reptiles, les oiseaux, les mammifères, s’y montrent avec presque toutes leurs variétés : que manque-t-il donc à cette grande convocation des êtres ? Ce qu’il y manque, peu de chose en vérité, l’homme. Cherchez-le dans ces galeries où abondent tous les animaux : il n’y est pas. Faut-il attribuer, avec un savant professeur, cette lacune si grave à l’espèce de terreur que nous inspirent le mystère de notre nature et la connaissance de nous-mêmes ? Nous ne le croyons pas. Il y a une autre raison, qui motive au Muséum d’histoire naturelle l’absence physiologique de l’homme. Le génie humain répète, sans le savoir, dans toutes ses créations l’ordre ancien que la nature a suivi dans l’enchaînement de ses œuvres. Le Jardin des Plantes a commencé par donner asile au règne minéral et végétal. La vie ne se montra que beaucoup plus tard dans