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Page:Esquiros - Paris ou les sciences, tome 1.djvu/437

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vées[1]. Le chemin de Newcastle à Douvres, qui s’étend sur une longueur d’environ cent quarante lieues, est en activité ; celui d’Édimbourg à Newcastle sera terminé d’ici à deux ans, celui de Boulogne à Paris dans trois, celui de Paris à Lyon et celui de Lyon à Avignon dans cinq, celui d’Avignon à Marseille avant deux ans. On peut donc dire en principe que cette ligne existe. Moyen de communication de l’Angleterre avec la France, et par elle avec cette Méditerranée qui est le chemin de l’Afrique, elle réunit des intérêts jetés sur une échelle immense. — Tirons à présent une seconde ligne parallèle dont la direction, également tournée du nord au sud, reliera la mer d’Allemagne à l’Adriatique. La tête de ce chemin de fer est à Hambourg ; de Hambourg à Berlin, de Berlin à Dresde, de Dresde à Brunn, de Brunn à Gratz (par Vienne), et de Gratz à Trieste, il décrit un parcours d’environ trois cent quarante lieues. La continuité n’existe pas sur toute l’étendue de la voie ; de Hambourg à Berlin, nous estimons soixante-dix lieues en construction ; de Berlin à Dresde, c’est fait ; de Dresde à Brunn, il y a une lacune de soixante-quinze lieues qui se remplit à cette heure ; de Brunn à Gratz, le service est en activité ; de Gratz à Trieste, nous comptons à-peu-près cinquante lieues à ouvrir. L’exécution complète de cette ligne rencontre des

  1. Ceci fut écrit en 1845. M. Achille Lecomte, notre premier messagiste de France, voulut bien me diriger dans le labyrinthe des voies de communication à construire. S’il s’est glissé alors dans ce travail quelques légères erreurs de temps, elles ne prouvent absolument rien contre l’achèvement très prochain de nos lignes de fer.