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Page:Esquiros - Paris ou les sciences, tome 1.djvu/443

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celle des voitures publiques. Toutes les parties du globe communiquent par ces mêmes flots qui ont servi si long-temps à les diviser ; la mer n’est plus une lacune entre les continents, c’est un lien. Quelques coups de canon ont suffi à renverser la barrière que la Chine avait élevée depuis des siècles autour de ses deux cent cinquante millions d’habitans ; les profondeurs de l’Orient sont mises à découvert. Il n’y a pas cinquante ans, nos livres de géographie ne connaissaient que quatre parties du monde ; la main des navigateurs a soulevé le voile sur ce groupe d’îles mystérieuses que la nature cachait dans des mers vierges. L’Océanie a aujourd’hui sa place sur la carte et jusque dans nos discussions politiques. Les voyages de long cours ont pris des développemens inouïs, et le nombre des voyageurs augmente sur toutes les mers avec les progrès de la navigation.

Ce vaste ensemble de communications est-il destiné à exercer une influence sur les rapports des races ? Il nous semble que la réponse à une telle question n’est pas douteuse. À mesure que l’homme civilisé s’étend et se dilate à la surface du globe terrestre, il en rattache entre eux les habitant. Nous ferons observer en outre que toutes les grandes découvertes ont concouru couru au même résultat. L’invention de la poudre à canon contribua dans les âges de barbarie à rendre la guerre plus fréquente ; or, la guerre met les peuples en contact. La boussole, en dirigeant les entreprises des navigateurs, a réuni des hommes et des mondes étonnés de se rencontrer sur la même planète. L’imprimerie, en créant d’État à État ; souvent même de