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Page:Esquiros - Paris ou les sciences, tome 1.djvu/81

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papiers ne se retrouvent pas. Une main inconnue les a soustraits, Nous ne chercherons pas à lever le voile sur cette perte regrettable qui est encore un mystère ; se peut-il qu’il y ait des consciences assez basses ou assez aveugles pour mettre leur religion à voler le dépôt des morts ? Au reste, Lakanal n’a pas besoin de ces monumens littéraires pour revivre dans le souvenir de ceux qui l’ont connu et qui aiment encore les grandes âmes. L’art a gravé ses traits sur le marbre ; ce vaste et noble front dans les rides duquel on sentait passer de temps en temps les images de la révolution défie aujourd’hui l’oubli des siècles. Rassurez-vous, ombre sévère ! Dans un temps qui ne reviendra plus, au milieu d’une assemblée unique dans l’histoire, tandis que d’autres défendaient le territoire contre l’ennemi ou fondaient des institutions qui ont péri, vous qui luttiez et qui combattiez avec eux, vous avez trouvé le moyen de servir les sciences et les lettres en servant la patrie ; votre part est magnifique ; vous avez attaché votre nom à ce qui ne meurt pas, la pensée et la liberté !


IV. — Étienne Geoffroy Saint-Hilaire. — Sa vie. — Ses travaux.


Il nous faut maintenant dire les services d’un autre bienfaiteur du Jardin des Plantes ; de l’homme qui a le plus fait dans ce temps-ci, avec Cuvier, pour l’é-