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Page:Essai sur la régénération physique, morale et politique des Juifs.djvu/105

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dre les avantages à toute la nation. Quoiqu’on emploie du corrosif contre un mal invétéré, & qui ne peut céder qu’à des remedes violens, toujours il est vrai de dire qu’on tend au bien du malade. D’ailleurs les Juifs ne constituent qu’une foible portion d’une nation quelconque, qui a le plus grand intérêt à ce qu’on empêche les brigandages ; ainsi le gouvernement qui en prendra les moyens, tendra également à son but, qui est la félicité du plus grand nombre.

Il est sans doute inutile de remarquer que tous les réglemens proposés cesseroient d’être en vigueur, dès que les circonstances les rendroient inutiles : on sent bien qu’un Édit ne détruira pas tout à coup l’usure dans son principe, car ce vice est trop enraciné chez le peuple hébreu, & l’on ne change pas le caractere national comme l’uniforme d’un corps militaire. Ce changement ne pourra s’opérer qu’à la longue, & nous déduirons les moyens qui doivent y concourir. On a vu (chap. XII) que le penchant des Juifs à l’usure, étoit une suite de leur position malheureuse dans les différens pays ; dès-lors il est évident qu’une révolution dans leur état, en produira une autre dans leur conduite. Devenus citoyens, & livrés à d’autres fonctions que le commerce, l’usure ne sera pas plus commune chez eux que chez les