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Page:Essai sur la régénération physique, morale et politique des Juifs.djvu/195

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rêt. Ce moyen est tout puissant, car l’homme a toujours plus de pente à céder à ce plaisir, que de courage pour vaincre la douleur.

Un homme illustre par son nom comme par ses qualités personnelles, m’écrivoit(2) : « sur cette « matiere (la réforme des Juifs), & sur presque toutes celles de législation ; j’ai toujours pensé qu’il faudroit commencer par instruire le public avant de publier des loix ; les législateurs les plus sages ont toujours assemblé des Conseils pour la rédaction des loix, telles ont été les conférences sur les Ordonnances de 1667 & 1670, dont nous avons les procès-verbaux imprimés ; mais il n’y a point de Conseil, de Ministres ni de Magistrats qui vaillent celui de la Nation entiere que l’on peut se procurer par l’impression ».

Il est pour la classe inférieure de la société, un moyen infaillible & facile de favoriser la propagation des lumieres ; me croira-t-on si j’indique les almanachs ? On conçoit à peine l’étendue de leur influence heureuse ou sinistre chez le bas peuple, suivant qu’ils sont l’ouvrage de la raison ou de la sottise. Annuellement on tire quarante mille exemplaires de celui de Basle, imprimé tant en cette ville qu’à Colmar, par un habitant de Berlin qui en a le privilege. Des savoyards col-