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Page:Estéoule - Le plymouthisme d’autrefois et le darbysme d’aujourd'hui.djvu/110

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« Je suis toujours plus convaincu que cette source intarissable de difficultés, qui est survenue depuis plusieurs années avec les frères anglais, vient uniquement de ce que, dans la question pratique du rassemblement des saints, vous vous placez sur le sable mouvant de la propre justice pharisaïque qui est aussi le péché de Babylone, au lieu de vous tenir fermes sur le rocher de la grâce. Et je ne doute pas que si vous cherchez sérieusement à ouvrir les yeux sur cette plaie saignante, vous ne tarderez pas de voir cette montagne de difficultés renversée au fond de la mer. Et alors, nous dépenserons notre temps comme il le faut dans l’exercice de la louange et pour l’édification commune, au lieu de le dissiper dans d’arides discussions qui ne font que dessécher, disloquer et diviser de plus en plus le pauvre corps de l’Église, accroître et développer sa misère, au lieu de la guérir comme je pense que c’est le bon plaisir de son Sauveur de le faire. »

On pouvait espérer qu’avec de tels sentiments ce frère ne tarderait pas à rentrer dans la voie primitive des frères, ce qu’il a fait aussi ; mais il n’en continue pas moins à faire appel à la conscience de ses amis.

« J’espère », dit-il, « que vous ne serez pas longtemps à vous accommoder aux vues du Seigneur qui veut que tous ses bien-aimés soient réunis en un seul cœur et une seule âme. Vous pouvez être parfaitement tranquilles à notre sujet malgré toutes nos