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Page:Estéoule - Le plymouthisme d’autrefois et le darbysme d’aujourd'hui.djvu/94

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sa présence devait changer la condition de l’assemblée, ou bien prétendait il rendre impossible le contact de M. Chevallier avec ses amis, soit les rapports de ceux-ci avec l’assemblée ? Il ne parait pas, du reste, qu’il ait jamais eu aucune entrevue avec lui. Avant d’apporter son offrande à l’autel il aurait dû se réconcilier avec sa partie adverse, ce qu’il n’a pas fait. Il ne doit pas avoir échappé à M. Darby qu’un dimanche sa présence au culte fut une occasion de trouble au point que M. Chevallier s’abstint de prendre la cène à cause de lui. Dans ce cas n’était-il pas de son devoir d’aller le trouver en particulier, selon cette parole : « S’il te souvient que ton frère a quelque chose contre toi etc. » ( Mat. v, 23.) On sait que M. Darby se tirera toujours d’affaire en donnant une autre interprétation de ce passage, et que d’autres chercheront à le justifier en disant que, étant de passage à Paris, il n’avait pas le temps de faire telles démarches qui étaient jugées nécessaires. Les hommes de son caractère sont toujours très-pressés pour accuser leurs frères, tandis qu’ils ne le sont jamais pour rétablir la confiance qu’ils ont ruinée. Mais voici une circonstance qui devait aggraver la peine qu’on était résolu de faire subir à notre ami. Se trouvant à Londres à l’époque de la grande exposition universelle, M. Chevallier voulut avoir un entretien avec M. Newton pour savoir de sa bouche si les erreurs qu’on lui attribuait étaient bien les