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Page:Eugène Monseur - Le folklore wallon, 1892.djvu/104

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978. Saint-Antoine :

Lè djoû krèhè a Sint’ Antô-n
Ossi lon ki li rpa d’on mô-n.
« Les jours croissent à St-Antoine,
Aussi long que le repas d’un moine. » (Liége)

979. Chandeleur :

xxTchandleûz
Pa d’o-n voleûz.
« Chandeleur,
Pas d’une voleuse. » (Namur)
Pronostics météorologiques.

980. S’il y a beaucoup de fruits à noyau, c’est signe d’un hiver rude.

981. On croit qu’il y aura beaucoup de fruits l’année suivante, si le givre couvre les arbres avant Noël (St-Hubert).

982.


Bê vinrdi,
Le dimêgn’.
« Beau vendredi,
Laid dimanche. »[1]

983. Quand il pleut le dimanche entre les deus messes, — elles ont lieu, l’une vers sept, l’autre vers dis heures, — il fera laid toute la semaine (La Reid).

Les mois.

984.


Fèvrîr o onz bê djoû.
« Février a onze beaus jours. » (Liége)

985.


Kom Mâs troûf lè poté,
I lè lê.
« Comme Mars trouve les
flaques d’eau, il les laisse. »

986.


Kwan i to-n è Mâs,
Li laboureu a hâs.
« Quand il tonne en Mars,
Le laboureur a hâte[2].
  1. Forme wallonne du dicton français connu ici : « Qui rit le vendredi, dimanche pleurera ». Son acception météorologique n’est plus comprise à Liége
  2. C’est-à-dire : doit se presser, le tonnerre indiquant que la température s’est réchauffée et qu’il est en retard.