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Page:Eugène Monseur - Le folklore wallon, 1892.djvu/138

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dement, ont l’air d’appartenir à une langue étrangère. Exemples :

A-n, dji ra m’ vî dé
Pôf vî tèn dé !
« Anne, je rai mon vieux dé
Pauvre vieux mince dé ! »
(Liège.)
A ri bodè bwè.
« Au ruisseau baudet boit. »
xxxxxxxxxx(Ardenne.)
L’ôl a Tonk ot’

Sèw a Lîtch ot’.
« L’huile à Tongres sent (= a
xxxxxxxxxx[une odeur.)
Suif à Liège sent. »
(Liège.)

1307. Les enfants s’amusent souvent à répéter exactement de petites phrases, qui, prononcées vivement, prêtent à des transpositions de consonnes. Exemple :

Kwat’ klawtî ki klawtè dvin ’n' fôtch ; kwat’ klawtî ki klawtè-t è l’ót’.
« Quatre cloutiers qui clouent dans une forge ; quatre cloutiers qui clouent dans l’autre. » (Liège.)
Théâtre des doigts.

1309. On porte la main en avant, les doigts étant réunis en faisceau, pointes en l’air. Il y a trois personnages : Fléron, qui est le majeur, l’Aubergiste, qui est le pouce, et son Valet, qui est le petit doigt. Chacun possède une vois spéciale et frétille à son tour, avec de petits mouvements appropriés aus paroles qu’on dit pour lui.

Fléron : — Toc, toc, à la porte !
L’Aubergiste au Valet : — Qui est là ?
Le Valet à Fléron : — Qui est là ?
Fléron : — C’est Fléron.
Le Valet à l’Aubergiste : — C’est Fléron, mon maître.
L’Aubergiste : — Demandez-lui ce qu’il veut.
Le Valet : — Que voulez-vous, Fléron ?
Fléron : — Je demande à loger.
Le Valet : — Il demande à loger, mon maître.