Aller au contenu

Page:Eugène Monseur - Le folklore wallon, 1892.djvu/143

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 104 —

Madame la Rose et ses filles vont à leur rencontre en repliquant :

— Ni vous ni d’autr’s n’auront ma fille.
Après[1] ma fille, que m’donn’rez-vous ?

Le chœur des prétendants revient :

— Un million d’or, n’est-ce pas assez ?

Madame la Rose et ses filles ripostent en s’avançant :

— Tournez vot’ cul, si v’s en allez.

Le chœur des prétendants se coupe alors en deus lignes parallèles qui s’avancent l’une vers l’autre en chantant :

— Mon Dieu, mon Dieu, que faut-il faire ?
Un’ si bell’ fille à marier.
— Faut-il encore y retourner
Pour savoir-e sa volonté ?

Les prétendants se remettent en ligne et le dialogue recommence :

— Bonjour…
— Ni vous…
— Deus millions d’or n’est-ce pas assez ?
— Tournez vot’ cul, si v’s en allez.
— Mon Dieu ! Mon Dieu ! etc.

La ronde continue de la même manière ; le soliste offre trois millions d’or, une robe d’or ou d’autres objets précieus, jusqu’à ce que la mère consente à céder sa fille.

— Prenez ma fille et v’s en allez.

Jeus de saut.

1387. À la corde. — À Liége, pour apprendre aus petits enfants à sauter à la corde, on tourne d’abord quatre tours

  1. Après avec sens de pour.