Aller au contenu

Page:Eugène Monseur - Le folklore wallon, 1892.djvu/157

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 118 —

Métiers et occupations.

1585. Les maréchaus remplissent souvent l’office de médecins, de dentistes et de vétérinaires. Beaucoup rentrent dans la classe des sègneu (nos 616 et ss.)

1589. Le cabaret à la campagne se distingue des autres maisons par deus petits disques de cuivre collés à la fenêtre (prov. de Liége) ou un rameau de genévrier au-dessus de la porte (rive droite de la Meuse),

1596. En Ardenne, le pâtre public, vacher, porcher ou chevrier, est rémunéré de ses services de la manière suivante : chacun des particuliers lui donne une somme modique et de plus le nourrit et le loge autant de jours qu’il lui a confié de têtes de bétail.

Ventes.

1599. À Liége, une marchande tient à recevoir le lundi comme première cliente une personne « ayant une bonne main ». Beaucoup de femmes font même leurs emplettes le lundi matin pour porter bonheur pour la semaine à leurs fournisseuses ; cela s’appèle lè strimé « les étrenner ». La marchande exige d’ordinaire dans ce cas un petit acompte et fait un signe de crois en tenant à la main la première pièce de monnaie.

1600. Le sou remis par l’acheteur en confirmation d’un marché doit être donné par le vendeur au premier mendiant.

Donations enfantines.

1601. Pour rendre irrévocable une donation qui vient de lui être faite par un petit camarade, un enfant de Liège touche ou baise un objet en fer en disant :

Krâ boyê,
Matî L’ohê,
Vo n’èl râré pu jamé ;
Dj’a bâhî dè fyèr.

« Boyau gras,
Mathieu L’os,
Vous ne le raurez plus jamais ;
J’ai baisé du fer. »

(Var. Dj’a toutchî… « j’ai touché… » Defrecheux Enfantines no  22.)