1820. On doit fermer toutes les portes avec précaution pour ne pas faire de mal aus âmes (ibidem).
1821. Les enfants se promènent en balançant en guise d’encensoirs des pots à fleurs remplis de braises allumées et en mendiant avec le cri : on san po lè pôv-è-z âm ! « un cent (pièce de 2 centimes) pour les pauvres âmes » ou on san po l’âté de gozî « un cent pour l’autel du gosier » (Verviers).
1822. Jusqu’en 1798, — époque où l’usage fut interdit, — le soir du 2 novembre, veille de la St-Hubert, les enfants de Liége, munis de petits maillets en bois, — les tourneurs en vendaient ce jour-là par mannes —, allaient tambouriner[1] sur les portes en criant :
Houbiè è rivnou
Avou dè mayè a s’kou.
« Hubert est revenu
Avec des maillets à son cul. »
OU
Sin Houbèr k’è rivnou
Avou s’mayè a s’kou
« Saint Hubert qui est revenu
Avec son maillets à son cul. »
Ajoutant parfois :
Sin Houbèr m’a-t ôrdone
Dè bouhî è dè klawé.
« Saint Hubert m’a ordonné
De frapper et de clouer. »
Saint-Hubert (3 nov.).
1824. Saint Hubert est invoqué à Liége contre la foudre et la rage dans une formulette que l’on dit en temps d’orage ou lorsque l’on passe près d’un chien.
- ↑ Nous employons à dessein ce verbe. Les textes qui nous font connaître l’usage lui donnent chacun un nom différent : roubiner, houbiner, 'ribouner, bouriner. Ces expressions qui n’ont pas de sens en wallon paraissent toutes des déformations du français tambouriner.