frère, marchant avec sollicitude à son côté, soutient son corps malade.
Hélas sur moi ! Frère, je gémis en te voyant au bord de la tombe et près du bûcher funéraire. Hélas sur moi de nouveau ! Te voyant de mes yeux pour la dernière fois, je perds l’esprit !
N’accepteras-tu pas en silence, et sans lamentations de femme, ce qui est résolu ? Ces choses sont lamentables, mais il te faut supporter nos fortunes présentes.
Et comment me tairai-je, puisque nous ne devons plus voir, malheureux que nous sommes, la lumière du Dieu ?
Ne me tue pas. Je suis assez malheureux de mourir de la main des Argiens ; laisse là nos maux présents.
Ô malheureux Orestès, à cause de ta jeunesse, de ta destinée et de ta mort prématurée ! Il te fallait vivre, et tu n’es plus désormais !
Par les Dieux, que tu ne m’amollisses pas, en me faisant pleurer au souvenir de nos maux !