Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, I, 1884.djvu/175

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LE CHŒUR.
Strophe I.

Abandonnant la mer Tyrienne, je suis venu de l’Île Phoinissienne, récompense choisie de Loxias, esclave de Phoibos dans son temple, où il habite sous les sommets neigeux du Parnasos, après avoir navigué à travers la mer Ionienne, sur les plaines stériles qui roulent autour de la Sikélia, et où Zéphyros pousse dans l’Ouranos ses souffles au beau bruit strident.

Antistrophe I.

Choisie dans ma ville comme le plus beau don à Loxias, je suis venue sur la terre Kadméienne des illustres Agénorides, envoyée vers les tours fraternelles de Laios. Comme les offrandes dorées, je suis devenue servante de Phoibos, et l’eau de la source Kastalia m’attend afin de baigner ma chevelure, délices virginales, dans les adorations de Phoibos.

Épôde.

Ô pierre flamboyante, qui resplendis d’une double lumière sur les cimes de Dionysos Bakkhéien, et toi, vigne, qui, chaque jour, fais jaillir l’abondance du raisin florissant ! Antres divins du Dragon, sommets d’où regardent les Dieux, sacré mont neigeux ! Plaise aux Dieux que, sans crainte, je sois un chœur dansant de l’immortelle Déesse, loin de Dirkè, dans les vallées de Phoibos, où est le nombril de la terre !

Strophe II.

Mais voici que le cruel Arès arrive devant nos murailles