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Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, I, 1884.djvu/276

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MÈDÉIA.

Iasôn me fait injure, n’ayant reçu de moi aucun mal.

AIGEUS.

Par quelle action ? Dis-le moi sans réserve.

MÈDÉIA.

Hors moi, il a une autre femme, maîtresse de sa demeure.

AIGEUS.

A-t-il osé cette très honteuse action ?

MÈDÉIA.

Certes, sache-le : je suis méprisée, moi qui étais aimée auparavant.

AIGEUS.

Est-il en proie à un autre amour, ou a-t-il pris ton lit en haine ?

MÈDÉIA.

Certes, il est saisi d’un grand amour ; il n’est plus fidèle à ce qu’il aimait.

AIGEUS.

Qu’il s’en aille donc, si, comme tu le dis, il est infidèle !

MÈDÉIA.

Il a désiré obtenir l’alliance des Rois.

AIGEUS.

Et qui lui fait ce don ? Achève ton récit.