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Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, I, 1884.djvu/304

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MÈDÉIA.

Il ne suffit pas que tu te lamentes ; attends aussi la vieillesse.

IASÔN.

Ô très chers enfants !

MÈDÉIA.

À leur mère, certes ; mais non à toi.

IASÔN.

Et tu les as tués !

MÈDÉIA.

Pour te désespérer.

IASÔN.

Hélas sur moi ! Ô malheureuse, je désire embrasser encore la bouche chère de mes enfants !

MÈDÉIA.

Tu les appelles maintenant, tu les embrasses, et tu les repoussais naguère.

IASÔN.

Par les Dieux ! permets-moi de toucher le corps délicat de mes enfants !

MÈDÉIA.

Cela ne se peut. Tu laisses échapper de vaines paroles.