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Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, I, 1884.djvu/310

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par ses imprécations, car le Dieu marin Poseidôn a promis à Thèseus de les exaucer, et de ne point laisser inaccomplies trois de ses demandes. Pour Phaidra, bien qu’elle soit illustre, elle périra cependant. En effet, je m’inquiète moins de la perdre que de me satisfaire en châtiant mes ennemis. Mais je vois venir le fils de Thèseus, quittant les fatigues de la chasse. Je sortirai d’ici. Un nombreux cortège de serviteurs le suit et célèbre par des hymnes la Déesse Artémis. Il ne voit pas, en effet, les portes ouvertes du Hadès, et que voici son dernier jour.




HIPPOLYTOS.

Suivez, suivez-moi, en chantant la Fille ouranienne de Zeus, à qui nous sommes chers !

LES SERVITEURS.

Vénérable, vénérable, très auguste ! salut, race de Zeus ! Salut, ô fille de Latô et de Zeus, Artémis, la plus belle des vierges, qui habites dans le vaste Ouranos la noble demeure de ton père, la demeure resplendissante d’or de Zeus !

HIPPOLYTOS.

Salut, ô très belle, la plus belle des vierges qui habitent l’Olympos, Artémis ! ô maîtresse, je te donne cette couronne tressée dans une prairie non foulée, que le fer n’a jamais touchée, où jamais pasteur n’a osé paître ses troupeaux, où vient seule l’abeille printanière, et que la pudeur féconde de sa rosée ! Celui qui n’a rien appris par l’étude, et à qui la nature elle-même a enseigné la