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Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, I, 1884.djvu/32

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Strophe II.

Dans la ville de Pallas, peindrai-je sur le péplos couleur de safran les chevaux attelés d’Athanaia au beau char ? Ou, sur les toiles bien tissées, aux trames fleuries, broderai-je en teintes variées la race des Titans que le Kronide Zeus a enveloppée d’un feu flamboyant ?

Antistrophe II.

Hélas ! hélas sur moi, sur mes enfants ! Hélas sur mes aieux, sur la terre de la patrie qui est tombée dans la fumée noire, en proie à la lance des Argiens ! Et me voici esclave sur la terre étrangère, ayant quitté l’Asia conquise par l’Eurôpa, et n’ayant échangé le Hadès que pour le lit d’un maître !




TALTHYBIOS.

Jeunes filles Trôiades, où trouverai-je Hékabè qui, autrefois, était reine d’Ilios ?

LE CHŒUR.

La voici devant toi, Talthybios, couchée le dos contre terre, enveloppée de son péplos.

TALTHYBIOS.

Ô Zeus ! que dire ? Dirai-je que tu regardes les hommes, ou qu’ils sont le jouet d’un mensonge vain ceux qui croient en une race de Daimones, ou que le hasard seul mène toutes choses parmi les mortels ? Celle-ci n’était-elle pas reine des Phryges qui possédaient tant d’or ? N’é-