Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, I, 1884.djvu/541

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LE CHŒUR.

Ô fils, tu es parti ! Je ne te verrai plus, chère image de ta chère mère !




THÈSEUS.

Adrastos, et vous, femmes de race Argienne, voyez ces enfants qui portent aux mains les restes de leurs très braves pères, que j’ai recouvrés. Moi et la Ville nous vous les remettons. Gardez-en le souvenir et la reconnaissance, voyant ce que vous possédez par moi. Et je vous adresse les mêmes paroles, enfants, afin que vous honoriez cette Ville et que vous transmettiez aux fils de vos fils le souvenir des services que vous avez reçus. Que Zeus soit témoin, ainsi que les Dieux dans l’Ouranos, des bienfaits qui vous sont venus de nous !

ADRASTOS.

Thèseus, nous savons tous les bienfaits dont tu as comblé la terre d’Argos, quand elle manquait de protecteurs, et nous en aurons une reconnaissance qui ne vieillira pas ; car, ayant reçu de vous d’éclatants bienfaits, nous devons vous en rendre de pareils.

THÈSEUS.

Quel service me faut-il encore vous rendre ?

ADRASTOS.

Sois heureux ! Tu en es digne, en effet, toi et ta Ville.