Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, I, 1884.djvu/580

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AGAMEMNÔN.

Il n’est pas bien que tu sois mêlée à la multitude armée.

KLYTAIMNESTRA.

Mais il est bien que moi, mère, je conduise ma fille à ses noces.

AGAMEMNÔN.

Et que tes filles ne restent pas seules dans la demeure.

KLYTAIMNESTRA.

Elles sont bien gardées dans le sûr gynécée.

AGAMEMNÔN.

Obéis !

KLYTAIMNESTRA.

Non ! Par la Déesse Reine des Argiens ! Va t’occuper des choses du dehors. Moi je m’occuperai des choses domestiques, de ce qui concerne les noces des jeunes filles.




AGAMEMNÔN.

Hélas ! j’ai été trompé dans mon espérance, j’ai vainement tenté d’éloigner ma femme de ce spectacle. J’use de ruses, j’ourdis des trames à l’égard de ceux qui me sont chers, et je suis vaincu de tous les côtés. Cependant, je vais interroger Kalkhas le Divinateur sur ce qui plaît à la Déesse, sur ce qui est un tourment pour la Hellas et une calamité pour moi. Il faut qu’un homme sage ait dans