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Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, I, 1884.djvu/596

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LE CHŒUR.
Strophe.

Quel chant hyménaien résonna avec la flûte libyenne et la kithare qui se réjouit des danses et les syrinx faites de roseaux, quand, sur le Pèlios, les Piérides aux belles chevelures, pendant le festin des Dieux, frappant la terre de leurs sandales d’or, vinrent aux noces de Pèleus et célébrèrent Thétis de leurs voix harmonieuses, et l’Aiakide, sur les montagnes des Kentaures, dans la forêt Pèliade ? Le Dardanide, le Phryge Ganymèdès, chères délices des lits de Zeus, puisait le nektar des profonds kratères d’or, et sur le sable blanc, célébrant les noces, les cinquante filles de Nèreus dansaient en rond.

Antistrophe.

Avec des lances de sapin et des couronnes d’herbes, la troupe cavalière des Kentaures vint au festin des Dieux et au kratèr de Bakkhos. Et les filles Thessaliennes criaient : — Ô fille de Nèreus, le prophète Phoibos, et Kheirôn à qui les Muses ont révélé les générations futures, ont prédit qu’une grande Lumière viendrait dans la plaine de Troia avec les Myrmidones armés de lances, qui dévasterait par le feu l’illustre terre de Priamos, le corps couvert d’armes d’or forgées par Hèphaistos, don de la Déesse sa mère qui l’a enfanté pour être heureux ! — Ainsi les Dieux célébrèrent les noces de l’Eupatride Thétis, la première des Nèrèides, et de Pèleus.

Épôde.

Toi, Iphigénéia ! les Argiens couronneront ta tête aux beaux cheveux, comme celle d’une génisse tachetée