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Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, I, 1884.djvu/92

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ORESTÈS.

Depuis le jour où j’ai chargé d’un tertre ma malheureuse mère.

MÉNÉLAOS.

Étais-tu dans la demeure, ou près du bûcher ?

ORESTÈS.

C’était la nuit, et je veillais pour recueillir ses ossements.

MÉNÉLAOS.

Quelqu’un était-il là pour soutenir ton corps ?

ORESTÈS.

Pyladès, qui avait accompli avec moi le meurtre sanglant de ma mère.

MÉNÉLAOS.

Par quels spectres es-tu ainsi tourmenté ?

ORESTÈS.

Il me semble voir trois Filles semblables à la Nuit.

MÉNÉLAOS.

Je sais de qui tu parles, mais je ne veux pas les nommer !

ORESTÈS.

Elles sont sacrées, en effet, et tu évites sagement de les nommer.