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Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, II, 1884.djvu/107

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LE CHŒUR.

Il est bon de connaître le dessein d’un homme prudent. Dis quel sera ton vêtement.

DOLÔN.

Je couvrirai mon dos d’une peau de loup, et je poserai sur ma tête la gueule ouverte de là bête féroce. Puis, adaptant ses membres à mes mains et à mes pieds, je feindrai la marche à quatre pattes du loup, m’approchant, sans être senti de l’ennemi, du fossé et des retranchements des nefs. Dès que j’aurai atteint un lieu désert, je me remettrai sur mes pieds. Telle sera ma ruse.

LE CHŒUR.

Que le fils de Maia, que Hermès, le Roi des voleurs, te mène et te ramène heureusement ! Tu sais la façon d’agir. Il faut maintenant que la destinée te soit propice.

DOLÔN.

Je reviendrai sauf. Ayant tué Odysseus, je t’apporterai sa tête, et tu auras un signe certain que Dolôn est allé jusqu’aux nefs des Argiens, ou celle du fils de Tydeus ; et, les mains ensanglantées, je reviendrai dans ma demeure, avant que la lumière reparaisse sur la terre.




LE CHŒUR.
Strophe I.

Thymbraien ! Dalien ! qui descends dans les temples