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Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, II, 1884.djvu/109

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LE MESSAGER.

Roi ! Que je sois toujours pour mes maîtres un messager de nouvelles telles que celles que je t’apporte !

HEKTÔR.

Certes, ces hommes des champs ont l’esprit plein de pensées maladroites ! Tu viens sans doute annoncer à tes maîtres la fécondité de tes troupeaux, en un mauvais moment ! Ne connais-tu ni ma demeure, ni celle de mon père, là où tu devrais aller annoncer la bonne destinée de tes troupeaux ?

LE MESSAGER.

Nous autres, pâtres, nous sommes grossiers, je ne le nie pas ; mais, néanmoins, je t’apporte une heureuse nouvelle.

HEKTÔR.

Cesse de me parler de ce qui se passe aux bergeries. Nous portons les armes aux mains pour le combat.

LE MESSAGER.

C’est pour de telles choses aussi que je suis venu. Un homme, chef d’une troupe innombrable, vient à toi en compagnon de guerre et en ami pour cette terre.

HEKTÔR.

Quelle patrie a-t-il quittée ?