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Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, II, 1884.djvu/437

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encore sorti. Mais j’entends le bruit strident des portes, comme s’il sortait. Déjà tu peux le voir sortant de la demeure.




XOUTHOS.

Ô fils, réjouis-toi ! ces premières paroles me sont douces.

IÔN.

Je me réjouis. Sois sage, et nous serons tous deux heureux.

XOUTHOS.

Donne ta main que je la baise, et ton corps que je le serre dans mes bras !

IÔN.

Es-tu sain d’esprit, Étranger ? Quelque Dieu t’a-t-il frappé de démence ?

XOUTHOS.

J’ai toute ma raison, en retrouvant ce qui m’est très cher, de désirer l’embrasser.

IÔN.

Cesse ! de peur qu’en me touchant tu ne rompes les bandelettes du Dieu.

XOUTHOS.

Je t’embrasserai ! Je n’use point de violence, mais je retrouve ce qui m’est cher.