Cette page a été validée par deux contributeurs.
IÔN.
En exprimant ce que tu ressens, tu exprimes aussi ce que j’éprouve.
KRÉOUSA.
Je ne suis plus stérile et sans enfants ; ma demeure est honorée et mon pays a un Maître ! Érekhtheus refleurit, et la race née de la terre n’est plus dans la nuit, et revoit les rayons de Hèlios !
IÔN.
Mère, que mon père aussi vienne partager le bonheur que je vous donne à tous deux !
KRÉOUSA.
Ô fils, que dis-tu ? À quoi suis-je condamnée !
IÔN.
Qu’as-tu dit ?
KRÉOUSA.
Tu es né d’un autre, d’un autre !
IÔN.
Hélas sur moi ! Tu m’as donc enfanté illégitimement, étant vierge ?
KRÉOUSA.
L’hymen qui t’a fait naître, ô fils, n’a été célébré ni par les torches, ni par les chœurs !