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Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, II, 1884.djvu/529

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ses travaux il a donné une vie tranquille aux vivants, en détruisant la terreur des bêtes féroces.




LYKOS.

Tu sors à propos de la demeure, Amphitryôn ! Voici, en effet, un long temps déjà que vous vous êtes vêtus des ornements mortuaires. Allons ! ordonne aux enfants et à la femme de Hèraklès de sortir de ces demeures, selon la promesse que vous avez faite de mourir.

AMPHITRYÔN.

Roi ! tu me poursuis, misérablement affligé que je suis, et tu m’outrages parce que mon fils est mort, quand tu devrais, bien que tout puissant, nous traiter plus modérément. Mais puisque tu nous imposes la fatalité de mourir, il est nécessaire d’y consentir et de faire ce que tu veux.

LYKOS.

Où est Mégara ? Où sont les enfants du fils d’Alkmèna ?

AMPHITRYÔN.

Je la vois, autant que je puis en conjecturer de cette porte.

LYKOS.

Qu’est-ce ? Quelle raison as-tu de le croire ?

AMPHITRYÔN.

Elle est assise, suppliante, aux sacrés autels domestiques.