Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, II, 1884.djvu/543

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AMPHITRYÔN.

Je gémis.

LE CHŒUR.

Sur tes enfants morts.

AMPHITRYÔN.

Hélas ! hélas !

LE CHŒUR.

Sur ton fils.

AMPHITRYÔN.

Ah ! hélas !

AMPHITRYÔN.

Ô vieillard !

AMPHITRYÔN.

Tais-toi, tais-toi ! Il s’éveille, il se retourne de nouveau. Allons ! je me cacherai le corps dans la demeure.

LE CHŒUR.

Rassure-toi. L’ombre couvre encore les paupières de ton fils.

AMPHITRYÔN.

Voyez, voyez ! Au milieu de mes maux, malheureux que je suis, je ne crains pas de perdre la lumière ; mais s’il me tuait, moi son père, il se forgerait de nouveaux malheurs ; et, aux crimes qui le tourmentent, il ajouterait la souillure du sang paternel !