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Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, II, 1884.djvu/623

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ÈLEKTRA.

Je souffre. Mais je cesserai d’être irritée.

KLYTAIMNESTRA.

Et lui aussi ne te sera plus cruel.

ÈLEKTRA.

Il est plein d’orgueil ; il habite dans mes demeures.

KLYTAIMNESTRA.

Tu le vois ! Tu excites de nouvelles querelles.

ÈLEKTRA.

Je me tais. Je le crains autant que je dois le craindre.

KLYTAIMNESTRA.

Laisse ces discours. Mais pourquoi m’appelais-tu, fille ?

ÈLEKTRA.

Tu as appris, je pense, mon enfantement ? Sacrifie en mon nom, pour la dixième lune de l’enfant, car je ne sais pas ces rites, n’étant pas instruite de ceci, puisque je n’ai pas encore enfanté.

KLYTAIMNESTRA.

Ce soin regarde celle qui t’a délivrée.

ÈLEKTRA.

Je me suis délivrée moi-même, et j’ai enfanté seule.