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Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, II, 1884.djvu/670

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LE CHŒUR.

Ne rangeras-tu pas ceux qui, ayant saisi le bois ardent, doivent brûler l’œil du Kyklôps, afin que nous ayons une part de l’entreprise ?

1er DEMI-CHŒUR.

À la vérité, nous nous tenons un peu trop loin de la porte, pour que nous puissions enfoncer le feu dans l’œil.

2e DEMI-CHŒUR.

Et nous, voici que nous sommes boiteux !

1er DEMI-CHŒUR.

Ce qui vous arrive m’arrive aussi. Debout, je ne sais d’où il vient que mes pieds sont pris de convulsions !

ODYSSEUS.

Étant debout, vous avez des convulsions ?

2e DEMI-CHŒUR.

Et nos yeux sont pleins de poussière et de cendre !

ODYSSEUS.

Ô lâches, vous êtes de pauvres alliés !

LE CHŒUR.

C’est que nous avons compassion de notre dos et de notre échine, et que je ne veux point perdre mes dents sous les coups. Ceci, est-ce de la lâcheté ? Mais je sais