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Page:Evariste Huc - Empire chinois ed 5 vol 1.djvu/123

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CHAPITRE III


Tching-tou-fou, capitale de la province du Sse-tchouen. — Nombreuses visites de mandarins. — Principe constitutif du gouvernement chinois. — L’empereur. — Bizarre organisation de la noblesse chinoise. — Administration centrale de Péking. — Les six cours souveraines. — Académie impériale. — Moniteur de Péking. — Gazette de province. — Administration des provinces. — Rapacité des mandarins. — Vénalité de la justice. — Famille du juge de paix. — Ses deux fils. — Le maître d’école. — Instruction primaire très-répandue en Chine. — Urbanité chinoise. — Système d’enseignement — Livre élémentaire. — Les quatre livres classiques. — Les cinq livres sacrés. — Organisation du départ. — Dernière visite au vice-roi.


Tching-tou-fou, capitale de la province du Ssetchouen, est une des plus belles villes de l’empire chinois. Elle est située au milieu d’une plaine d’une admirable fécondité, arrosée par de belles eaux et bornée à l’horizon par des collines aux formes variées et gracieuses. Ses principales rues sont assez larges, pavées en entier avec de grandes dalles, et d’une telle propreté, qu’on serait tenté de se demander en les parcourant, s’il est bien vrai qu’on est dans une ville chinoise. Les magasins, avec leurs longues et brillantes enseignes, l’ordre exquis qui règne dans l’arrangement des marchandises qu’on y étale, le grand nombre et la beauté des tribunaux, des pagodes et des établissements de la classe des lettrés, tout contribue à faire de Tching-tou-fou une ville en quelque sorte exceptionnelle ; c’est du moins l’impression