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Page:Evariste Huc - Empire chinois ed 5 vol 1.djvu/137

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pou), s’occupe des recouvrements de droits et impôts, de la distribution des appointements et pensions, de la recette et dépense des grains et de l’argent, et de leur transport par terre et par eau. Elle est chargée de la division du territoire en provinces, départements, arrondissements, cantons. Elle opère le recensement du peuple, conserve le cadastre des terres, répartit les taxes et contingents militaires. Cette cour financière comprend quatorze divisions, qui correspondent à peu près à l’ancienne division de la Chine en quatorze provinces intérieures ; en outre, elle a dans sa dépendance le tribunal d’appel civil pour juger les contestations sur la propriété et les successions, l’hôtel des monnaies, soieries et articles de teinture, un bureau chargé de l’approvisionnement de grains pour la capitale. C’est encore cette cour souveraine qui règle les distributions de grains et de riz, et les secours gratuits par lesquels on vient en aide à la misère du peuple dans les temps de famine et de disette. Enfin elle a, parmi ses attributions, celle de présenter à l’empereur la liste annuelle des jeunes filles mantchoues qui peuvent aspirer à faire partie de son harem. C’est un des officiers du Hou-pou qui préside tous les ans à cette fête si célèbre de l’agriculture, où l’on voit l’empereur mettre la main à la charrue, tracer des sillons et ensemencer un champ de blé.

3° La cour souveraine des rites (Ly-pou) est chargée des cérémonies et solennités publiques, dont les détails minutieux sont si importants aux yeux des Chinois. Elle a quatre divisions, qui s’occupent du cérémonial ordinaire et extraordinaire à la cour, des rites des sacrifices adressés aux âmes des anciens souverains et des hommes