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Page:Evariste Huc - Empire chinois ed 5 vol 1.djvu/165

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donne pour base l’assentiment populaire qu’on trouve ainsi formulé dans la grande étude :

« Obtiens l’affection du peuple et tu obtiendras l’empire.
« Perds l’affection du peuple et tu perdras l’empire. »

Le livre de la grande étude se termine par les paroles suivantes : « Si ceux qui gouvernent les États ne pensent qu’à amasser des richesses pour leur usage personnel, ils attireront indubitablement auprès d’eux des hommes dépravés ; ces hommes leur feront croire qu’ils sont des ministres bons et vertueux, et ces hommes dépravés gouverneront leur royaume. Mais l’administration de ces indignes ministres appellera sur le gouvernement les châtiments du ciel et les vengeances du peuple. Quand les affaires publiques sont arrivées à ce point, quels ministres, fussent-ils les plus justes et les plus vertueux, détourneraient de tels malheurs ? Ce qui veut dire que ceux qui gouvernent un royaume ne doivent pas faire leur richesse privée des revenus publics, mais qu’ils doivent faire de la justice et de l’équité leur seule richesse. »

Le second livre classique, Tchouang-young ou Invariable Milieu, est un traité de la conduite du sage dans la vie. Il a été rédigé par un disciple de Confucius, d’après les enseignements recueillis de la bouche du maître. Le système de morale renfermé dans ce livre est basé sur ce principe fondamental que la vertu est toujours placée à une égale distance des deux déterminations extrêmes : In medio consistit virtus. Le milieu harmonique (Ching-ho) est la source du vrai, du beau et du bon.