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Page:Evariste Huc - Empire chinois ed 5 vol 1.djvu/407

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fou, pour lui recommander d’avoir des égards pour moi, de me considérer plus que tous les fonctionnaires de son gouvernement, et de me fournir tout ce qui me serait nécessaire, jusqu’au moment de mon départ. Je vécus dans l’abondance et la satisfaction jusqu’à mon départ de la Chine.

« Nous questionnâmes Ibn-Vahab au sujet de la ville de Khom-dan, où résidait l’empereur, et sur la manière dont elle était disposée. Il nous parla de l’étendue de la ville et du grand nombre de ses habitants. La ville, nous dit-il, est divisée en deux parties qui sont séparées par une rue longue et large. L’empereur, le vizir, les troupes, le cadi des cadis, les eunuques de la cour et toutes les personnes qui tiennent au gouvernement occupent la partie droite et le côté de l’orient. On n’y trouve aucune personne du peuple, ni rien qui ressemble à un marché. Les rues sont traversées par des ruisseaux et bordées d’arbres ; elles offrent de vastes hôtels. La partie située à gauche, du côté du couchant, est destinée au peuple, aux marchands, aux magasins et aux marchés. Le matin, quand le jour commence, on voit les intendants du palais impérial, les domestiques de la cour, les domestiques des généraux et leurs agents, entrer à pied ou à cheval dans la partie de la ville où sont les marchés et les boutiques ; on les voit acheter des provisions et tout ce qui est nécessaire à leur maître ; après cela, ils s’en retournent, et l’on ne voit plus aucun d’eux dans cette partie de la ville jusqu’au lendemain matin.

« La Chine possède tous les genres d’agréments ; on y trouve des bosquets charmants, des rivières qui