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Page:Eyma, Les peaux noires, Lévy, 1857.djvu/315

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II


En ce moment[1], dit l’Evangelist, journal de Californie, se trouve à la prison des Tombes un homme déclaré coupable par le jury d’avoir pris part à cet infâme commerce, justement assimilé par nos lois au crime de piraterie. Si M. Smith, en sa qualité d’étranger, proteste contre le droit que les tribunaux américains se sont arrogé en le jugeant, il ne conteste cependant pas la vérité des faits qui ont donné lieu à son procès. Voici le résumé d’une conversation que vient d’avoir avec lui un de ses amis :

— C’est de New-York, dit le capitaine Smith, que partent la plupart des navires américains qui vont à la côte d’Afrique chercher des nègres, pour les transporter ensuite à Cuba et au Brésil. Il en part aussi des autres ports ; Philadelphie en expédie en moyenne quatre ou cinq par an, et Baltimore un ou deux. En 1853, New-

  1. Ce récit date de deux années environ.