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Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/101

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(Zérouan), et celui-ci (Zérouan) ne connut pas celui-là (Arhmèn), et reniait son fils, (disant :) Mon fils est d’une odeur suave, et lumineux ; et toi, tu es ténébreux, et puant ; et comment n’était-il pas son fils, celui qui avec son bon fils avait été conçu dans la même matrice ; et il le reniait, (disant :) Toi, tu n’es pas mon fils, et reconnaissait l’autre, (disant :) C’est mon fils. S’il reniait (Arhmèn) comme étant mauvais, donc il ne devait pas le trouver digne d’être conçu, mais (il devait) le rejeter comme méchant, et l’exterminer, non-seulement lui (Arhmèn), mais encore Ormizt, qui révéla les pensées (de son père).

7. Mais encore autre chose plus ridicule, qu’ils disent : c’est que (Zérouan) donna ses baguettes à (Ormizt) pour faire des sacrifices en sa faveur, comme si (ce n’était) pas dans Ormizt ou dans le sacrifice même qu’était la puissance, mais dans les baguettes ; car, si (Ormizt) avait l’assurance d’être exaucé, il lui était superflu d’avoir en main des baguettes ; et, s’il n’était pas digne, les baguettes n’étaient pas (chose) suffisante pour rendre digne de faire des sacrifices celui qui était indigne ; car avoir (en main) ces baguettes et faire des sacrifices, c’est le fait de l’homme et non pas de Dieu. Or, si lui (Ormizt) était Dieu, et était (assez) puissant pour faire les cieux et la terre, quel besoin avait-il d’avoir (en main) ces baguettes, et de faire des sacrifices pour délivrer son père de ses craintes ? lui (Ormizt) qui était assez puissant pour faire les cieux