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Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/106

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Mais si justement, comme ils disent, son fils, (le fils d’Ormizt) mourut, touchant Ormizt et son autre fils Chorached, il n’était pas permis de douter qu’ils ne mourussent, puisque de race d’ (êtres) mariés et mortels est la maison de leurs dieux.

De tels dieux, il faut les tenir, non (pour) de vrais dieux, mais (pour) de faux dieux ; car celui qui est le vrai Dieu a tout (réuni) autour de son éternité ; comme son essence, de même aussi, (il a) l’éternelle vitalité, et son fils, toujours avec lui, sans cause, sans intermédiaire de qui que ce soit. La création, (il la tient), non pas de quelque invention, mais de sa puissance volontaire ; il n’a personne (qui lui soit) contraire, (personne autre qui, tandis) qu’il serait, lui, créateur des biens, (soit, elle), créateur des maux ; comme eux ils attribuent à Ormizt les bonnes créatures, et à Arhmèn les mauvaises. Ce qu’ils ne peuvent démontrer, s’ils y regardent attentivement, (c’est qu’il n’est pas une) mauvaise créature, qui soit mauvaise par nature, ni Arhmèn, ni même les démons qu’ils supposent ses créatures ; comme bien des fois, par de fréquents exemples, nous n’avons pas oublié, dans notre premier discours, de le démontrer.

Mais, si Arhmèn leur paraît mauvais, à cause qu’il porte le nom d’Haraman, pour avoir jeté hors du soleil (de la vie) les sectateurs du soleil, (circonstance) d’où il a pris le nom d’Haraman ; de même aussi le nom de Satan n’est pas un nom de nature, mais de mœurs, comme de la bonté, quel-