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Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/129

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bâiller fréquemment et s’étendre proviennent, disent d’habiles médecins, de l’amas des humeurs, ce que l’expérience démontre ; car, quand quelqu’un bâille souvent, un frisson court dans ses os, un tremblement parcourt ses membres.

Éternuer ne (vient) pas du fait d’un ange, mais bien du froid, ou de quelque autre influence naturelle. De plus, soupirer a lieu quelquefois par réminiscence, et quelquefois même sans se rappeler quelqu’un. Et, comme ce sont des influences naturelles, et non (provenant) des démons, il est évident que même dans les brutes se trouvent les mêmes natures. Soupirer, quand cela a lieu sans se rappeler quelqu’un, ou quelque chose de bien, ou des besoins, c’est un avertissement naturel, pour concentrer l’homme sous la crainte de son créateur, et connaître la faiblesse de sa nature. Et, quand il arrive (de soupirer) par souvenir, c’est par attachement pour un ami, ou pour avoir souffert quelque indignité, quelques dommages : comme quand quelqu’un, dans la veille, s’abandonne à l’inertie, il est, par (l’effet des) songes nocturnes, concentré sous (l’empire de) la crainte.

20. Et des songes différentes sont les causes. Il est des choses que sur le soir un homme aura proférées ; de ces mêmes choses, lors du repos du corps et dans le sommeil, l’esprit est occupé. Il est aussi des choses que l’homme n’a point pensées du tout, et qu’il voit en songe. Et à cela il y a deux causes :

Ou voir quelque chose de déterminé, comme dans