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Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/148

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et dans le feu, et dans les airs, et dans les eaux, et dans la terre, jusque dans les pierres, et les bois, et les arbres, et les racines même de l’herbe. Et par cette vitalité, disent-ils, toutes les créatures dépendent de sa nature, comme les rayons du soleil dépendent de la roue même, (c’est-à-dire) du disque (du soleil). Il (Dieu) est un et plusieurs, plusieurs et un seul, comme le soleil est un et plusieurs, car il est une seule roue ou disque, et beaucoup de rayons. Et ceci, ils ne le disent pas tous ainsi, mais il y a plusieurs religions de philosophes.

4. Les pythagoriciens et les péripatéticiens disent (qu’il y a) unité (de Dieu), et providence, et (commandent) de ne pas sacrifier aux dieux. Pythagore a établi (comme principe de) religion de ne pas manger la chair des êtres ayant souffle, et de s’abstenir du vin ; tout ce qui est de la lune et au-dessus (de la lune) de le réputer immortel, et tout ce qui est au-dessous mortel ; (d’admettre) la permutation des souffles ou âmes de corps en corps, jusqu’aux brutes et (autres) animaux. Et (Pythagore) a établi la religion du silence, et puis il se nomma lui-même Dieu.

Mais les platoniciens (admettent) Dieu, et ὑλη, et idée ; la première (de ces deux dernières choses) est la matière, la seconde le propre de chaque individu. (Ils admettent aussi) le monde créature, et destructible, et le souffle incréé, et immortel, et divin, dont les trois parties sont le raisonnable, le coléri-