Aller au contenu

Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/31

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

on ne peut dire que ce soit l’homme, mais mouvements volontaires ; car l’homme est à l’état de personne, et les maux ne sont pas à l’état de personnes, comme l’assassinat, la fornication, qui sont le fait de ses mœurs.

Or, si ces actes sont créatures à l’état de personnes, il faut aussi, quant à la cause qu’ils admettent, l’estimer créature à l’état de personne ; car celui, dont une partie est créature, il est évident que celui-là est entièrement créature, et celui, dont une partie n’est pas créature, il est évident que lui-même n’est point du tout créature : donc il fut un temps où il n’y avait pas de créateur entier, avant que Dieu eût fait l’homme, d’où proviennent les maux ; car, de la partie des maux l’homme se trouve créateur ; de là, il est évident que même des maux le créateur propre est Dieu : qu’il n’arrive jamais de dire que Dieu soit la cause des maux ! mais (la cause) est celui qui, par sa propre volonté, commettra l’acte de ces maux ; et, à celui par qui le mal est fait, justement est appliqué le nom de méchanceté, comme précédemment nous l’avons dit.

10. Maintenant, arrivons à l’examen même des choses, afin que, quand avec précision les assauts auront lieu, ils déploient facilement la manifestation de leurs arguments.

Or, diront-ils Dieu bon et bienfaisant ? Il faut qu’ils le disent bon et bienfaisant, qu’aucune méchanceté n’approche de lui ; et, s’il en est ainsi,