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Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/33

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cence, il convoite (et cherche) ailleurs des plaisirs charnels, c’est là une grande iniquité. Il est évident que les choses deviennent mauvaises, alors que le besoin (et l’usage) n’en est pas consacré par les lois.

Touchant le meurtre, encore même discours. Quand quelqu’un tuera un homme surpris en adultère, faisant tomber sur lui le coup fatal à cause de son audace, il ne fait aucun mal ; mais, si quelqu’un tue un homme innocent, qui ne lui aura rien fait de répréhensible, (s’il le tue) ou pour ravir son bien, ou pour morceler sa propriété, il commet une méchanceté. L’acte est le même des deux côtés, mais l’exemple n’est pas le même.

Pour ce qui est de prendre quelque chose, mêmes raisonnements. Celui qui prendra d’un maître quelque présent ou quelque cadeau d’un ami, ne fait rien de mal ; mais celui qui violemment enlèvera quelque chose à un pauvre, fait acte de méchanceté. L’action de prendre de ces deux hommes est la même, mais l’exemple n’est pas le même.

De même aussi, pour le culte divin, par l’exemple se démontre le mal. Si c’est le vrai Dieu qu’un homme honore, il fait une action excellente ; mais si, ayant laissé le vrai (Dieu), aux pierres et aux bois comme (si c’était) à Dieu, il offre un culte, il fait un mal inouï ; car il a tourné à des choses inconvenantes l’exemple de ses devoirs. Si un homme fait une image, non pas pour l’amour d’un ami qui, par (l’effet de) la mort, a disparu de