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Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/67

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Or, pour les enchanteurs, plutôt que d’enchaîner le démon et d’en faire comme un lacet prêt à étrangler sans cesse les âmes de l’homme, mieux serait si (le démon) apparaissait, que par (l’intercession) des saints priant Dieu, ils trouvassent du secours pour guérir de leur mal.

Mais nous disons que (le démon) n’a pas le pouvoir d’entrer dans l’homme sans le laisser-faire de Dieu, et de cela il y a plusieurs raisons, comme seul il le sait lui-même ; et cela est évident, par cela même que quand * (les démons) résolurent d’entrer dans un troupeau de porcs, ils ne purent y entrer qu’ils n’en eussent d’abord reçu l’ordre du Christ ; et, * lorsque Satan voulut tenter Job, il ne le put qu’il n’eût d’abord reçu de Dieu l’ordre pour tenter ; et le Seigneur dit de Judas que * Satan est entré par une fente ; car si le Christ ne l’avait pas permis à Satan qui le pressait, et à Judas qui, à cause de son avarice, en vint là, (le démon) ne pouvait entrer en lui ; mais, pour leur reprocher à tous deux (Satan et Judas) leur libre arbitre, (le Seigneur) les laissa faire, selon leur volonté à tous deux.

De plus, lorsque quelques-uns sont encore tourmentés par le démon, si l’œil de Dieu n’était sur lui, il les exterminerait par la plus cruelle mort ; et même, si Dieu ne gardait fermement leurs serviteurs, ils les estropieraient de toutes manières, et de la mort la plus affreuse les feraient périr. Mais, parce qu’ils ne sont pas libres d’agir, ils ne peuvent