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Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/92

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avoir un fils, n’use pas du mariage ; mais (il a ce Fils) de toute éternité, comme la raison de l’intelligence, le flux de la source, la chaleur du feu, l’action lumineuse du soleil ; et non pas, comme ils l’assurent, que Zérouan avait besoin qu’un fils lui advînt, dont le nom serait Ormizt.

Ô sottise ! Nulle part de fils présent, et (Zérouan) imposait un nom à qui n’était ni conçu ni né ; à tous les enfants, après leur naissance seulement des noms sont imposés, et lui (Zérouan), comment avant la naissance (de son fils), lui imposait-il le nom Ormizt ? si ce n’est qu’il croyait que justement il lui viendrait un fils ; et, s’il le croyait, pourquoi douta-t-il, et fut-il par son doute cause de la naissance d’Arhmèn ? d’où (vient que) les maux sont entrés dans le monde ; et, chose encore étonnante, c’est que l’un (des enfants), d’après un sacrifice fait pendant mille ans, était à peine produit, l’autre aussitôt du doute (était le résultat).

Puis (lui, Zérouan), qui sut que deux fils étaient ici dans le ventre (de leur mère), pourquoi ne sut-il pas aussi cela : que l’un (était) bon et l’autre mauvais ? et s’il le sut, et ne détruisit pas le mauvais (fils), il est lui-même cause du mal ; puis, s’il ne le sut pas, comment est-il croyable qu’il connût l’autre ? Et, si alors il ne comprit pas (la vérité), quand il vit le ténébreux et puant (Arhmèn), ne le sut-il pas alors ? Mais il le sut et le vit, et fit roi (cet être) ténébreux ; il est lui-même cause des maux, par cela même qu’il n’anéantit pas le mauvais (fils),