Aller au contenu

Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/94

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ment ; et Zérouan resta dépourvu (du pouvoir) de création et de royaume. Il n’est pas créateur, car il n’a rien fait ; il ne fut pas roi, car de quelles créatures serait-il roi ? Et il est évident qu’il n’y eut jamais de Zérouan et qu’il n’y en a pas ; car quiconque est quelqu’un, est ou créateur ou créature. Or, lui (Zérouan), comme il n’est ni créateur ni créature, jamais (il ne fut) Dieu, il ne l’est pas et ne le devint point.

4. Mais, comme Zérouan, disent-ils, a pensé cela dans son esprit : Si l’un de mes enfants vient le premier vers moi, je le ferai roi, Ormizt le sut et découvrit le projet à Arhmèn.

Si Ormizt connut la pensée de son père, pourquoi ne connut-il pas le projet de son perfide frère, qui troue le ventre (de leur mère), s’élance, et va en avant pour prendre le royaume, qui par malheur devait lui advenir à lui et à ses créatures ? car, d’abord l’ayant rejeté en arrière, (Arhmèn) maltraitera (Ormizt), et puis, pendant neuf mille ans, (Ormizt) sera affligé, désolé, par suite du mauvais œil lancé sur ses bonnes créatures, que (Arhmèn) vaincra, corrompra ; ou bien Zérouan, qui sut la conception de ses deux fils dans le ventre de leur mère, quand devant lui se présenta Arhmèn, pourquoi ne le connut-il pas ?

Puis (Zérouan), qui savait son fils Ormizt être d’une odeur suave, et lumineux dès le ventre (de sa mère), comment ne sut-il pas que son autre fils était puant, et ténébreux ? N’est-il donc pas évident que ce ne