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Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/129

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arrêts pour le lendemain et pendant la nuit qui suivit on aurait pu entendre quelqu’un travailler sous la fenêtre du jeune prisonnier. Nul ne remarqua cela.

» Vers le soir du lendemain, Clément, qui était resté en repos toute la journée, vit Clotilde dans le jardin et voulut descendre de nouveau près d’elle comme la veille.

» C’était facile : une grande vigne en espalier se collait à la muraille comme une échelle.

» À quelques pieds de terre se trouvait un crampon qui avait servi, la veille, à Clément, pour appuyer sa main. Quand il voulut le saisir de nouveau sous les feuilles qui le cachaient, il poussa un grand cri de détresse.

» Cadet-l’Amour avait établi là un mécanisme de piège à renard, dont les dents traversaient le poignet de Clément. C’était à cela qu’il avait travaillé le soir de la veille.

» Deux personnes vinrent à l’appel de Clément : Mlle Tilde d’abord ; — mais elle s’arrêta épouvantée à la vue de Cadet-l’Amour qui, au lieu de secourir le blessé, se mit à le battre, frappant de préférence sur son bras captif avec un échalas qu’il avait, en disant : — « Cela t’apprendra ! »