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Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/137

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pillage de la caisse J.-B. Schwartz. Cinq personnes étaient là.

» — Je ne suis pas bien sûre que tu « en manges, » petit, me dit la reine Lampion dans un moment lucide. On ne sait plus à qui on parle maintenant, et d’ailleurs, si tu n’en manges pas c’est tant mieux pour toi, car c’est des vilains ragoûts qu’on fait dans cette cuisine-là.

» Et sa tête tomba sur sa poitrine. Elle ronflait.

» Je me mêlai aux groupes qui causaient gaiement. C’était une renaissance comme ils disent : de la hausse à leur bourse, mais personne ne semblait savoir au juste de quoi il s’agissait.

» Le but principal de ce rapport, Monsieur le (titre raturé), est, tout en vous mettant sur la trace d’un crime projeté, de vous bien éclairer sur l’importance d’un des trucs de la bande Cadet, qui lui a été légué par les Habits-Noirs : la chose de payer la loi, c’est l’expression même dont ils se servent. Je ne puis malheureusement vous dire ni le nom des victimes menacées (elles sont deux et ce sont des femmes), ni le lieu où le crime doit être commis. Je sais seulement que c’est un ancien hôtel, occupé maintenant par